Le maquis juif, veille de Chabbat

Une route contournée serpente dans la montagne. Ma petite moto rouge ronronne allègrement et, tournant après tournant, la vallée se découvre plus profonde et plus large. En bas, le Jigou coule, tantôt paisible, tantôt tumultueux. A mi-pente, de chaque côté de la vallée, des bosquets et des bois. Les sommets forment des courbes arrondies, couvertes de bruyères et de genêts.

Les fermes sont nichées dans les creux et les ondulations du terrain, pour se protéger du vent rude qui souffle en hiver.

Je suis en civil : culotte de cheval, blouson de cuir. Ma carte d’identité et mon P.C. (permis de circuler en moto) portent comme indications : « Henri Lagnes, Délégué du Secrétariat à la Jeunesse pour les Chantiers ruraux. »

Une lettre officielle du Secrétaire à la Jeunesse m’accrédite; elle porte la signature authentique d’un authentique fonctionnaire, M. Moreau, Directeur des Mouvements de Jeunesse. C’est courageux de sa part, d’ailleurs, car si je suis pris, il aura probablement à m’accompagner en déportation. Bien entendu, j’affirmerai avoir imité sa signature ; mais me croira-t-on ?

Ma moto est une petite Peugeot dernier modèle, « réquisitionnée » chez le Maire de Lacaze, petit village tout proche. Dans la sacoche, roulé dans de vieux chiffons, un Colt dernier modèle (ça peut toujours servir si on rencontre un Fritz tout seul). Mais si je suis arrêté par une patrouille, M. Lagnes criera hautement qu’il est fonctionnaire de M. Laval. Ça prendra ou ça ne prendra pas.

Il y a huit jours, le Commandant Dunoyer de Segonzac, commandant de la zone, a été arrêté par un détachement allemand. Il avait des papiers analogues aux miens. Ça a pris.

Mais au dernier moment, un feld-gendarme soupçonneux a voulu le retenir et lui a demandé poliment de l’accompagner. Il a fait semblant de ne rien comprendre, a dit : « merci beaucoup », avec son plus charmant sourire, et, enfourchant sa moto, il est parti à 80 km/heure, sans laisser aux Boches le temps de réfléchir s’ils allaient tirer ou pas… Dans notre boulot, il faut de la présence d’esprit si on tient à la vie !

L’air est léger et frais, le ciel est bleu, les arbres commencent à bourgeonner… Dire que la vie pourrait être si belle s’il n’y avait pas ces sacrés Boches ! Jamais je n’ai savouré la vie aussi intensément que pendant ces mois de maquis, cette vie si facile à perdre : un tournant, le crépitement des mitraillettes, et c’est fini. Tout bêtement.

Hier, une auto-mitrailleuse boche traversait Vabre ; les Fritz étaient de mauvaise humeur. Un garçon de dix-huit ans en voyant les Boches, a eu un mouvement instinctif de recul et est parti en courant. Posément, froidement, le mitrailleur a visé et une salve de mitraillette a transformé ce gosse plein de vie en une loque sanguinolente. C’est tout… bête comme le destin.

Avant d’arriver au carrefour de Saint-Rémy, je ralentis. Autant ne pas tomber à l’improviste sur une colonne allemande, car j’ai l’air tout de même un peu « maquisard ». Personne. La route est déserte. Je prends un petit sentier, sans descendre de moto, et ma petite moto nerveuse s’engage dans un véritable sentier muletier. On grimpe de plus en plus. Je suis en plein dans la lande. Genêts et bruyères… A un tournant, un claquement d’arme et un cri :

- « Halte ! » Ici commence le maquis !

Un garçon de vingt ans est devant moi et me barre la route. Il est un peu ému, car il n’a pas entendu ma moto à cause du vent, et, au début, voyant mon blouson de cuir, il m’a pris pour un garde mobile. En me reconnaissant, il se met très correctement au garde-à-vous et me présente les armes.

- « Bon voyage, mon lieutenant ?

- Oui, très bon. J’ai obtenu une nouvelle attribution de pinard au P.C. et cinquante couvertures neuves.

- Chic alors ! Tu sais, Castor, il fait bigrement froid la nuit, avec une seule couverture. »

Après le salut réglementaire (les traditions de l’armée française sont parfaitement respectées dans la Compagnie Marc Haguenau), on se parle en copains, en copains qui se connaissent parfois depuis des années, par une vie scoute commune, une vie commune dans nos groupes ruraux, et qui, hélas, connaîtront peut-être une mort commune…

La « sentinelle » se retourne et crie derrière elle :

- « Jean ! Téléphone au poste d’entrée que le lieutenant arrive.

Il y a là un tas de jeunes idiots qui risquent de ne pas l’entendre à cause du vent et vont lui tirer dessus comme j’ai failli le faire ! »

Maintenant, le chemin descend et entre dans une espèce de petite vallée. Nouvel arrêt. Poste de garde. Les garçons sont habillés à peu près impeccablement en soldats français (les uniformes ont été « récupérés » dans un ancien dépôt militaire). Ils sont armés de fusils américains parachutés. Les casques et les ceinturons ont été collectés un à un chez les fermiers des environs qui les avaient rapportés comme souvenirs de la guerre de 14 ou de 39. Tous les garçons du poste de garde, en tenue particulièrement réglementaire (ça ne vaut pas la garde du Palais de Buckingham, mais on fait ce qu’on peut) ont le brassard tricolore F.F.I. avec la Croix de Lorraine rouge.

Je lâche la moto. Le chemin, cette fois, est vraiment impraticable, et cent mètres plus loin, j’arrive au P.C. C’est une ferme abandonnée qui a été transformée en cantonnement. Elle est si bien cachée dans un creux de rocher et derrière les arbres, qu’on arrive dessus sans s’en apercevoir.

Il est midi. Autour de grandes tables de bois placées sur le terre-plein devant la ferme, les garçons sont assis et attendent la soupe.

La soupe est servie. Personne ne commence. On distribue le pain ; le chef de secteur le coupe en petits morceaux, l’asperge de sel et, calot sur la tête, toute la section chante la « Bera’ha » (bénédiction sur le pain).

- »Bon appétit, messieurs », dit le chef de section, et on commence à manger.

Les voilà, les « bandits », les hors-la-loi, « ramassis de criminels de droit commun », dont parle la presse de Vichy ! Ils viennent de tous les coins de la terre. Tous sont Juifs; tous étaient dans des centres agricoles E.I.F., ou placés par eux, et même au maquis, je dirai : surtout au maquis, ils essaient de maintenir leur style de vie, leur correction, leur dignité, leur honneur.

C’est curieux d’ailleurs, comme tous ces garçons qui parfois ont vécu comme des bêtes traquées, dont beaucoup sont les évadés des camps de concentration du gouvernement de Vichy, les ignobles camps de Gurs ou de Rivesaltes, ont soif de dignité, de discipline consentie. Je n’ai eu aucune difficulté à obtenir d’eux « les marques extérieures de respect » chères au règlement militaire français, et que j’ai voulu appliquer rigoureusement, justement pour bien marquer qu’ici nous commencions une vie militaire. Ceci n’empêche pas la camaraderie et l’amitié.

Mais « le règlement est le règlement » et deux heures de retard à un retour de permission, ça vaut deux jours de « taule ».

Parfois cependant, un petit « yid » (familièrement : Juif) traditionnellement rouspéteur se rebiffe, veut absolument se rendre intéressant, être « un cas ». Mais l’opinion publique, la réaction de ses camarades, ont vite fait de le remettre dans le droit chemin.

Entre eux, entre nous tous, règne une camaraderie simple et chaude ; et quand, le soir, à la veillée, on chante : « Qu’il est beau, qu’il est doux de voir l’amitié régner entre frères », on sent profondément la valeur de ce vieux psaume. Oui, elle est bonne et elle est belle, l’amitié des frères de combat !


*******
- »Aujourd’hui, dit Adrien, le chef de section, un Alsacien placide et lent, prisonnier évadé et ancien chef de corps franc de la drôle de guerre de 39, « aujourd’hui vendredi, programme spécial pour l’après-midi comme d’habitude : nettoyage général des armes, des cantonnements et des hommes. Le lieutenant Lagnes passera la revue avec moi à 4 heures. »

On récite le « Birkat Hamazon » (les actions de grâce), raccourci d’ailleurs (sauf le vendredi soir et le samedi) et les garçons s’en vont au travail.

Pendant ce temps, je m’installe dans la tente légère qui est montée à côté du cantonnement et qui me sert de bureau quand je suis avec cette section (car mon P.C. permanent est dans un autre cantonnement, de l’autre côté de la vallée). Je discute le plan de travail et d’instruction avec le chef de section et ses adjoints, et je reçois les rapports des services de renseignements et des filles de liaison.

Voici justement Liliane, leur cheftaine. Elle arrive de la montagne, toute couverte de sueur, brune, petite et boulotte, toujours affairée, rapide, autoritaire :

- « Castor ! il faut que je te parle. C’est très, très urgent. »

Elle vient de sauter de son vélo, elle porte un sac de paysanne, et tous les garçons se précipitent :

- « Liliane, tu as du courrier?

- Liliane, est-ce que tu m’as trouvé des lames Gillette ?

- Liliane, tu n’as pas oublié d’écrire à ma mère ? »

Mais Liliane n’a pas de temps à perdre avec ces babioles aujourd’hui. Elle semble sombre et soucieuse.

- « Fichez-moi la paix, les garçons ! J’ai des choses graves à dire à Castor. C’est beaucoup plus urgent que vos lames de rasoir et les lettres de votre petite amie ».

Et dès que nous sommes seuls, je lui demande anxieusement ce qu’il y a.

- « On a des nouvelles du voyage en Espagne. Cigale est revenue hier, elle a couché à Castres, chez moi, car elle tombait de fatigue. Voici ce qu’elle m’a raconté : les garçons sont partis de Toulouse sans savoir que Léo avait été pris à la gare avec André et Paul. Les types de la Gestapo ont parcouru tout les trains en regardant tout le monde ; mais ils n’ont arrêté personne.

Le voyage jusqu’à Sainte-Marie s’est passé sans encombre. Là, un camion les attendait, qui les a amenés dans la montagne. Mais le passeur attendu n’est pas venu. Les Allemands l’ont tué. Et nos garçons sont restés dans le maquis.

- Et pour Léo?

- Eh bien, suivant les instructions, j’ai mis Sancho sur l’affaire ; elle est partie à Toulouse avec mission d’essayer coûte que coûte d’avoir des nouvelles. Elle rendra compte chez Nicole. Mais c’est inutile d’y aller avant quatre ou cinq jours, parce qu’il lui faudra au moins ce temps-là pour savoir quelque chose.

- Et la permanence de Castres?

- Rien à signaler. C’est Mariette qui s’occupe de la Sixième. Il y a beaucoup de travail.

- Et toi ?

- Moi, rien de spécial, sauf que Maman est de plus en plus nerveuse et dit qu’on va être pris. C’est assommant comme les gens d’un certain âge ne savent dire que des choses négatives… Tu ne crois pas qu’il faudrait tout de même la faire déménager avec le petit et les beaux-parents? Mais où?

- Ecoute, amène-les tous les quatre à Vabre. C’est peut-être aussi dangereux, mais ils auront au moins le sentiment d’un changement. »

Liliane est repartie et je reste un moment seul, à penser tristement : Léo est pris, Léo, notre maître, notre rabbin ; le convoi est manifestement repéré par la Gestapo ; combien arriveront vivants en Palestine ? Et là, pour se battre encore, se battre toujours, partout, indéfiniment… Bon ! ça ne sert à rien de se lamenter; on n’a pas le temps ; il faut agir.

- Adrien, montre-moi ton programme d’instruction. Est-ce que tes types savent démonter dans le noir la mitrailleuse Browning ? Où en êtes-vous en judo ?

- Ça emballe les garçons, mais j’ai deux bras de foulés dans la section. Si on continue, le professeur de Judo les aura tous esquintés avant le premier combat avec les Boches !

Il faut maintenant passer la revue d’armes et de cantonnement, comme chaque vendredi. Dans la grange transformée en chambrée, les hommes s’agitent et s’affairent ; les uns sont encore à nettoyer leur armes avec amour (et aussi avec un chiffon gras, ce qui est au moins aussi important…) ; d’autres se rasent, se lavent, brossent leurs affaires. Quand je rentre à quatre heures, très digne, suivi d’Adrien, un « Fixe ! » retentissant immobilise chaque garçon au garde-à-vous au pied de son lit.

La grange a un air de fête ; on sent que le Chabbat est proche. Ils n’ont vraiment pas l’air trop gourdes, mes petits soldats juifs… Encore bien novices, il est vrai : certains, quinze jours avant, ne savaient même pas tenir un fusil, et n’en avaient même jamais vu de leur vie ! Mais ils y mettent une telle ardeur, une telle passion, qu’en quinze jours, ils apprennent autant qu’une recrue normale en trois mois.

Ceux qui sont là depuis le début, c’est-à-dire depuis novembre 1943, les vétérans qui ont passé déjà tout l’hiver au maquis, sont devenus en six mois des hommes splendides : quatre heures d’éducation physique à mille mètres d’altitude, avec une ration individuelle qui, en ville, devrait suffire pour toute une famille, ça bâtit un homme.

La section comprend trois groupes de combat : deux groupes de mitrailleurs et un groupe de grenadiers voltigeurs. Chaque groupe a une chambre. Dans les chambrées de mitrailleurs, la mitrailleuse américaine, légère, browning, est placée sur la table, reluisante comme une pièce de musée, et elle darde sa petite gueule menaçante vers la porte. Mais ceci n’a qu’une valeur symbolique, car elle n’est pas protégée et ne peut pas pratiquement être utilisée à cette place.

Par contre, un fusil mitrailleur est monté à l’étage au-dessus, dans une monture en sacs de sable, et peut efficacement protéger une retraite éventuelle par un souterrain creusé dans le roc et qui débouche dans un buisson à quelques mètres de là. Espérons que l’on n’aura pas à s’en servir, car si on en était réduit là, il ne faut pas se faire d’illusions, bien peu en sortiraient vivants…

D’ailleurs, toute une série de dispositifs d’alerte concentriques doivent protéger notre groupe de maquis. D’abord, un service de guet existe à Castres, à 40 km de là. Toute sortie importante de troupes est signalée et alerte les postes de montagne à Brassac, à Labruyère, au pied de la montagne.

Ceux-ci à leur tour alertent les P.C. des secteurs par un réseau téléphonique spécial que les agents de la Résistance des P.T.T. (c’est-à-dire, en fait, presque toute l’organisation des P.T.T. qui a toujours été syndicaliste et anti-nazie) ont monté dans le réseau général.

Ce réseau fonctionne avec des phrases conventionnelles. En outre, pour plus de sûreté, toute la zone profite du réseau téléphonique du petit train départemental dont tout le personnel est avec la Résistance. Ça devrait donc marcher; ça a marché souvent; sauf, hélas, la seule fois où… Mais n’anticipons pas.

Enfin, entre nos sections du maquis juif, au nombre de trois :

- une sur le réseau sud de la vallée, deux sur le réseau nord

- un système de signalisation optique existe, très simple :

2 feux : alerte ; 3 feux : danger, nous sommes attaqués.

Mais aujourd’hui, c’est Chabbat et on pense à autre chose. Maintenant, les hommes ont un peu de temps de libre. Après la revue, les uns écrivent des lettres ou écoutent la radio (en plus, d’ailleurs, de l’homme responsable de l’écoute, qui doit écouter en permanence) ; d’autres, avec le rabbin, préparent l’office qui va avoir lieu dans quelques heures.

Je suis de nouveau dans ma tente P.C. et j’essaie consciencieusement de me raser avec une lame qui coupe mal (chaque fois, j’oublie de m’en faire acheter par Liliane, qui en trouve d’ailleurs difficilement).

Tout à coup, une voix claire, féminine mais tonitruante, crie :

- « Castor ! Où est Castor ? »

Mon coeur se met à battre : c’est la voix de Jojo. Jojo ! mon enfant prodigue qui est revenue de Suisse ! Je n’en crois pas mes oreilles ! Mais c’est bien elle, toujours la même, toujours aussi bondissante, qui entre et me saute au cou. « C’est moi ! Me rev’la ! » Jojo est revenue. C’est chic tout de même, cela !

Jojo était une de nos agentes de liaison, la première et la plus active, qui travaillait depuis la dissolution de son groupe rural. Elle a été une des plus énergiques organisatrices du maquis E.I. C’est elle qui, la première, allait de garçon en garçon, de groupe en groupe, en disant : « C’est très joli, le planquage, les faux papiers… mais les autres se battent, et vous, vous vous cachez ! Les communistes se battent, les catholiques se battent, et nous les Juifs, tout ce qu’on sait faire, c’est du camouflage. C’est nécessaire, d’accord. C’est aussi dangereux pour ceux qui font le boulot. Mais il faut aussi que nous nous battions… »

Et Jojo allait, ses cheveux en broussaille, ardente, impétueuse, et les garçons, émus par sa parole enflammée (et sa jolie frimousse) se disaient : Tout de même, cette fille, elle est plus énergique que beaucoup d’hommes.

Elle ne faisait pas que parler, d’ailleurs ; elle transportait des armes, participait (ce qu’elle se gardait bien de m’avouer) à pas mal de « coups » en ville, faits par ses petits copains communistes.

Je ne peux pas dire la joie que m’a causée ce retour de Jojo, qui avait quitté fiancé et sécurité pour venir se battre avec nous, avec les copains ! Personne ne l’a su. Elle n’a pas été citée ni décorée. Mais pourtant, cela valait la peine d’être dit.

Et maintenant, dans le soir qui tombe, c’est l’office des « gars du maquis » ; office facultatif bien sûr, mais auquel participent presque tous les garçons ; en hébreu et en français. Les garçons chantent et prient. Le soleil disparaît et de grandes ombres bleues s’étendent dans la vallée. Les croupes des collines ressemblent à de grosses bêtes, immenses et paisibles, couchées. De petites fumées blanches montent des cheminées des fermes et s’élèvent dans le calme soir de printemps. Les clochettes des vaches tintent doucement dans le lointain. Comme tout cela est paisible…

Et comme ils sont paisibles, ces garçons qui chantent de vieux chants chabbatiques :

« Viens, ma fiancée, viens, ma fiancée… »

« Relève-toi, Israël, Relève-toi et chante,

La majesté divine s’est révélée sur toi… »

La fiancée Chabbat entre dans le camp. Tout est calme. Comme la guerre est loin ! Comme les Boches sont loin !…

Une agente de liaison arrive de Valence : il y a un message urgent. Je prends le message : « Alerte générale. Les maquis de la Montagne Noire sont attaqués par des effectifs importants. Prenez dispositions départ. attendez ordres ». Décidément, aujourd’hui, c’est le régime de la douche écossaise !

Je rentre dans la salle commune et, à ce moment-là, la radio anglaise annonce :

- »Voici maintenant quelques messages personnels. :

« Le cheval d’Henri IV est blanc (ce n’est pas pour nous).

Trois chouettes au merle blanc… (Ah ! c’est pour notre zone, cela).

« Le chasseur n’a que vingt balles. Trois amis verront ce soir que le chasseur n’a que vingt balles’… ».

Ça, c’est le bouquet ! Il y a à la fois alerte générale et parachutage sur notre terrain, avec peut-être même trois types importants…

Il est joli, notre Chabbat…

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