Lorsque Dieu remit à Moïse les Dix Commandements (« Dix Paroles »), ils étaient gravés sur deux tables de pierre :
- Sur l’une figuraient les commandements verticaux, c’est-à-dire concernant les rapports entre l’homme et Dieu (= vie religieuse).
- Sur l’autre figuraient les commandements horizontaux, c’est-à-dire concernant les rapports entre les hommes (= vie sociale et morale).
Or les deux tables furent remises en même temps, et selon la tradition…
Les Dix Paroles furent prononcés en une seule Parole.
C’est-à-dire que pour le judaïsme la sphère du religieux englobe tous les aspects de la vie : non seulement le culte au sens strict, mais aussi la vie sociale et morale, comme il est dit :
« Observer la voie de l’Éternel en pratiquant la vertu et la justice »
et
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même, voila un principe essentiel de la Tora !»
et encore… 
La vie sociale et communautaire est donc valorisée par la tradition juive :
Aimer le travail.
Le judaïsme accorde au travail une valeur intrinsèque.
Le travail est une obligation…
Même à l’époque paradisiaque, Dieu avait placé l’homme au jardin d’Eden « pour le cultiver et le garder ».
…indépendamment du résultat obtenu
… Car de Dieu dépend la richesse attribuée à chacun.
(C’est d’ailleurs pourquoi il est interdit de gaspiller l’argent, ou tout autre bien matériel)
D’autre part, la dignité du travail…
C’est pourquoi, dès la période biblique, une législation du travail est élaborée.
Exemples :
- Les droits de l’esclave : l’esclavage, admis à la période biblique, est tempéré par plusieurs obligations.
- Les droits du travailleur : d’une manière générale, il semble que pour la tradition juive la sauvegarde de la dignité humaine ne se fonde que sur l’idée suivante :
Et « l’esclavage au service de Dieu » signifie la conquête de la véritable liberté, comme il est dit : « Celui qui accepte le joug de la Tora (loi divine) est débarrassé du joug du pouvoir ».
